Le directeur artistique, Yann Ollivier

Yann Ollivier_© Rainer Maillard

Directeur général d’Universal Music Classics & Jazz France de 1999 à 2015, président des Victoires de la Musique Classique de 2012 à 2017, fondateur de la société Artmedeo depuis 2016, Chevalier des Arts et Lettres, Yann Ollivier a vu aussi souvent sur scène Pierre Boulez que Bruce Springsteen – un peu plus de soixante-dix fois chacun. Ce Breton d’origine n’y voit ni contradiction ni paradoxe, mais le signe d’une gourmandise assumée.

Yann Ollivier n’est pas entré dans le monde de la musique par un métier artistique mais par le back office de la finance. Un bagage fort utile, une fois passé de la direction du contrôle de gestion à celle des labels classiques, pour maintenir le cap dans les années de crise du disque, et pour développer chez Universal Music artistes et projets : ce sont les années de l’envol de Cecilia Bartoli, du triomphe de Roberto Alagna ou des signatures du violoniste Nemanja Radulovic, de la soprano Julie Fuchs ou de Thomas Enhco. En jazz encore, c’est l’éclosion du jazzman Gregory Porter après celle de la divine Melody Gardot ou les succès de Diana Krall. Il enregistre également avec Michel Portal et Richard Galliano.

Sur un créneau plus grand public, il a travaillé avec André Rieu ou les Puppini Sisters en jazz. Et la vie en major lui a aussi permis quelques incursions dans le domaine de la pop, en travaillant sur deux albums de Paul McCartney, deux albums classiques de Sting sortis chez Deutsche Grammophon (avec une tournée à la clé) ou les albums classiques de William Sheller. Ce qui ne l’empêche pas de concevoir aussi le très littéraire album Marcel Proust le musicien ou de cultiver une féconde complicité avec Juliette Gréco dont il a eu le privilège de produire les deux derniers albums.

Cet adepte régulier du pèlerinage wagnérien à Bayreuth est aussi solidement enraciné dans la musique contemporaine : intégrales Pierre Boulez et Olivier Messiaen, éditions Pierre Henry ou Henri Dutilleux, ou collaborations assidues avec Thierry Escaich, Guillaume Connesson ou Pascal Dusapin.

De 2012 à 2017, en parallèle de ses activités, il est Président des Victoires de la Musique Classique, où il développe un intérêt tout particulier pour les jeunes talents et révélations musicales.

2016 est une année charnière, où Yann Ollivier crée sa propre structure, Artmedeo, pour se consacrer à un nouveau projet réunissant la production de concerts, le conseil et management d’artistes, toujours dans les mondes musicaux qui le passionnent : de l’univers des quatuors à cordes aux projets orchestraux, de la magie du chant yiddish ou des ghatas iraniens au charme discret de la viole de gambe.

Il y a développé en trois ans une collaboration autour d’une cinquantaine de captations audiovisuelles de concerts à destination des salles de cinéma et chaines de télévision, crée le festival « Le Québec à Paris » Il a aussi été en parallèle le délégué général de l’Ensemble Matheus de Jean-Christophe Spinosi et conseille actuellement l’Ensemble vocal Sequenza 9.3 de Catherine Simonpietri. 

En mai 2019, Yann Ollivier publie le roman En Attendant Boulez chez Plon, un polar qui se déroule – bien évidemment – dans les arcanes du monde de la musique classique… en attendant le prochain volume qui devrait explorer les coulisses du monde lyrique !

En novembre 2023, Yann Ollivier a été nommé directeur artistique du Festival International de Musique de Dinard qu’il va programmer à partir de l’édition 2024. C’est un festival que ce fils de Dinardais connait bien, d’autant qu’il a eu le plaisir de collaborer au sein d’Universal Music avec deux de ses prédécesseurs, les pianistes Kun Woo Paik et Claire-Marie Le Guay – un de ses premiers souvenirs de concert, avant même la création du festival par Stéphane Bouttet, fut par ailleurs un récital de la pianiste Florence Delaage !

Assumant le changement de dates du festival pour les vacances de la Toussaint, il inscrit les prochaines éditions sous le signe de la découverte et de l’enthousiasme, avec des pastilles musicales qui seront proposées dans différents lieux de la ville, auprès des dinardais, en plus des concerts de fin d’après-midi et du soir, ainsi que des opérations de médiation en direction des plus jeunes.

Rendez-vous à l’automne 2024 pour la 35è édition du festival !