À partir de cette édition, le Festival de musique international de Dinard innove en invitant chaque année une ou un artiste en résidence, représentant une autre discipline artistique, liée à la vie culturelle dinardaise. L’artiste convié pour 2024 est le dessinateur breton Joël Person.
Joël Person, parmi la palette de ses talents et de ses projets, a l’art de croquer de façon saisissante les musiciens en temps réel pendant leurs concerts. Depuis plusieurs années, il construit ses « Carnet de notes » dessinant sur le vif les musiciens et les publics des concerts auxquels il est invité. Le public dinardais pourra donc le voir ainsi créer « en direct », sous nos yeux, lors des concerts ou pendant les « rencontres musicales », ses dessins s’ajoutant jour après jour sur les murs de l’exposition qui lui est consacrée au Palais des Arts et du Festival.
Biographie
Joël Person est né en 1962 à Abidjan. Peintre et dessinateur, il est diplômé des Beaux- Arts de Paris avec félicitations du jury.
L’artiste se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. Il connaît les pièges de la virtuosité et cherche l’instant où l’influx nerveux, le jaillissement du vivant vont subvertir le cadre soigné de la figuration.
Saturé d’énergie, le corps du cheval lui donne depuis vingt ans, cette expérience du débordement et de la submersion. Mais Person est aussi un dessinateur de la figure humaine. Pour déjouer sa propre technique figurative, il guette le point de rupture dans le rituel statique de la pose. Cet instant où le modèle se cabre et fuit dans un ailleurs, il le capte partout et nulle part : une contraction du front, une torsion de l’épaule, une inclinaison du visage.
L’artiste compte de très nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Chine et a participé à plusieurs reprises à des résidences à l’étranger (Chine à plusieurs reprises, Bosnie-Herzégovine, Irlande, Slovénie, Suisse…).
Son œuvre est répartie dans de nombreuses collections privées (collection Hermès notamment, Moleskine) et fait l’objet d’acquisitions (Musée Jenisch à Vevey). Sa monographie Et il n’est plus de place alors pour la peur est éditée par Les Cahiers dessinés en 2022. En 2023, il participe au premier Festival du dessin de Arles (hommage à Sempé) avec 4 expositions très remarquées. Il est ré-invité en 2024 pour un reportage dessiné sur le vif du festival qui sera exposé à l’édition 2025.
Il est représenté à Paris par Loo & Lou Gallery depuis 2020.