Présentation
Clarinette : Nicolas BALDEYROU
Violon : Nathan MIERDL
Violoncelle : Bertrand RAYNAUD
Piano : Stéphane PETITJEAN
Qui n’a jamais rêvé de vivre en un concert, une histoire du cinéma en musique ?
Les quatre solistes réunis pour cette soirée interprètent quelques-unes des plus belles pages du cinéma au 20è siècle, nous invitant à un voyage dans le temps. Le temps du muet et des petits ensembles de musiciens qui illustraient les images en noir et blanc. Le temps des premiers parlants et des stars d’avant et d’après-guerre et, enfin, celui de quelques magiciens et poètes de l’image : Jacques Tati et Federico Fellini.
Le pianiste, arrangeur, chef d’orchestre et chef de chant Stéphane Petitjean nous propose quelques pistes d’écoute.
Parlez-nous de la genèse du concert…
Nous retrouvons l’esprit des petits orchestres de brasserie, des cafés-concerts des grands hôtels et des casinos du début du 20e siècle. Parmi tous les répertoires de musiques dites “légères”, nous proposons un périple dans l’univers du Septième Art. Ces pièces méritent le plus grand soin et passionnent des artistes de haut niveau.
Nous avons donc imaginé une série de pots-pourris qui, en toute logique, débute par l’univers du cinéma muet, des années 1920 au début des années 1930. Aujourd’hui, on n’imagine pas les centaines de partitions qui furent composées pour le cinéma naissant. Ce sont des musiques d’atmosphères qui accompagnaient avec lyrisme les émotions vécues à l’écran.
L’un des maîtres du genre fut certainement le compositeur lyonnais François Joseph Popy (1874-1928). Les titres de ses pièces arrangées que nous jouons se passent de commentaires parce que l’on imagine les images projetées simultanément : La Chevauchée infernale, Premier soir d’amour, le Coq gaulois, la marche des Jeux Olympiques, Minute d’angoisse, etc. Vous remarquerez que Popy naquit à Lyon – ville d’Auguste et Louis Lumière.
Après le muet, le cinéma parlant…
Restons dans la légèreté et mettons en avant les acteurs, les grands humoristes, les “jeunes premiers”, les chanteurs de variété comme Fernandel, Jean Gabin et Tino Rossi. Rappelez-vous la chanson Avoir un bon copain (Ein Freund, ein guter Freund) de 1930 sur une musique de Werner Richard Heymann pour le film Die Drei von der Tankstelle (Le Chemin du paradis dans sa version française).
Nous arrivons à la période de l’après-guerre…
Voici Charles Chaplin, compositeur de la musique de son propre film, le dernier, Les Feux de la Rampe… Puis Jacques Tati dans un pot-pourri de Jour de Fête, Les Vacances de Monsieur Hulot et Mon Oncle et enfin, la prodigieuse association entre Federico Fellini et Nino Rota. C’est le miracle d’une collaboration qui vit naître Huit et demi, Amarcord, La Strada… Nous irons également faire un tour du côté de Walt Disney avec une fantaisie sur Blanche Neige et les Sept Nains d’après la musique originale de Frank Churchill. Et nous terminerons par une petite surprise : West Side Scories. Notre unique plaisir est de faire découvrir des œuvres cataloguées comme légères mais d’une indéniable qualité artistique. Il est tellement agréable, aussi, de faire travailler l’imagination des interprètes et du public !