Miroirs classique et jazz
Yaron HERMAN, piano
Claire-Marie LE GUAY, piano
Présentation
Explorant la richesse de la mise en miroirs du répertoire classique et du jazz, Yaron Herman et Claire-Marie Le Guay nous convient à des métamorphoses successives.
Par définition, le jazz est improvisation. Il ne s’écrit pas. Même si…
Par définition, le répertoire classique ne s’improvise pas. Ses partitions sont écrites. Même si…
Les frontières entre les deux univers sont ténues. A l’époque baroque, du temps de Bach, par exemple, l’improvisation était naturelle. Elle était un acte de création au même titre que celui de prendre la plume pour écrire sur une page blanche.
Au fil du temps, le jazz nourri de rythmes, de couleurs et de timbres extra-européens a cherché d’autres sources d’inspiration. Dès le début du XXe siècle, bien des compositeurs se sont intéressés au jazz et bien des jazzmen ont détourné les motifs du répertoire classique. Pour Yaron Herman, métamorphoser un thème tient autant du jeu que de l’hommage, du pastiche, que la (re)création, assurément. La palette sonore de l’artiste est immense, au service d’une liberté sans limite et qu’il décrit avec passion dans son ouvrage « Le Déclic créatif ».
Prenez Clair de Lune de Debussy. Quelques notes, quelques résonances… Une envoûtante immobilité et la porte s’entrouvre sur la possibilité d’un paysage nouveau… Extrait des Préludes du même Debussy, la Danse de Puck tient moins de la rêverie que du caprice. Que deviennent les facéties d’un lutin aussi espiègle ?
Jean Cras fut un compositeur et poète de la mer, musicien et contre-amiral passionné des contrées lointaines, celui que l’on surnomma le « Pierre Loti de la musique ». Recueillement semble émerger d’un songe, d’un temps immobilisé qui nous conduit au drame des Funérailles de Liszt.
Compositeur, auteur et producteur à France-Musique, Rodolphe Bruneau-Boulmier possède une écriture lyrique et personnelle. Le travail de création d’un improvisateur sur une œuvre contemporaine telle qu’Etoiles en est d’autant plus vibrant.
Le Cantique d’Amour referme le cycle des Harmonies Poétiques et religieuses que Franz Liszt acheva en 1852. Le titre est emprunté à l’ouvrage éponyme d’Alphonse de Lamartine. Dans cette pièce, Liszt atteint une forme de sérénité. L’œuvre est prémonitoire : elle annonce les recherches sur les timbres qu’ouvrira le XXe siècle. L’improvisateur jouera-t-il hors du temps avec ces Harmonies, pour nous faire partager son voyage sonore ?
Programme
Claude Debussy (1862-1918) : Clair de lune
Claire-Marie Le Guay
Yaron Herman, improvisation
Claude Debussy : La danse de Puck
Claire-Marie Le Guay
Yaron Herman, improvisation
Jean Cras (1879-1932) : Recueillement, extrait des Poèmes intimes
Franz Liszt (1811-1886) : Funérailles, extrait des Harmonies poétiques et religieuses
Claire-Marie Le Guay
Yaron Herman, improvisation
Rodolphe Bruneau-Boulmier (1983) : Etoile n°1
Claire-Marie Le Guay
Yaron Herman, improvisation
Rodolphe Bruneau-Boulmier : Etoile n°2
Yaron Herman, improvisation
Rodolphe Bruneau-Boulmier : Etoile n°3
Yaron Herman, improvisation
Franz Liszt: Cantique d’amour, extrait des Harmonies poétiques et religieuses
Claire-Marie Le Guay
Yaron Herman, improvisation