Présentation
Deux talents, père et fils. Les voici, voyageant d’un siècle à l’autre, du baroque à la musique d’aujourd’hui et conviant le public à entrer dans l’intimité d’un dialogue fait de complicité et de transmission.
« Notre programme se fait l’écho d’un répertoire que nous avons beaucoup joué dans l’intimité familiale et que nous sommes heureux de partager désormais depuis quelques années avec le public. »
Marc Coppey
Programme
Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Suite pour violoncelle n°1 BWV 1007
Maurice Ravel (1875-1937) : Sonate pour violon et violoncelle
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Duo pour violon et violoncelle en si bémol, deuxième mouvement
György Kurtag (1926) : Signs, Games an Messages, extrait
Jean-Sébastien Bach : Chaconne pour violon extraite de la Partita n°2 BWV 1004
György Kurtag : Signs, Games and Messages, extrait
Johann Halvorsen (1864-1935) : Passacaille, duo pour violon et violoncelle d’après Haendel
Les Six Suites pour violoncelle de Bach représentent un véritable “Graal” pour tout violoncelliste. Bach y traite le violoncelle, qui avait jusqu’alors principalement un rôle d’accompagnement, comme un instrument soliste. La Première des Six Suites est la plus célèbre. Le Prélude exploite le registre grave de l’instrument et ne cesse de s’élever vers l’aigu. A la liberté des danses – Allemande et Courante répond la lente et élégante Sarabande. Menuet I et II puis Gigue jouent, non sans humour, de la vélocité et de l’esprit du divertissement, cette expression du génie baroque et classique.
Comment faire chanter deux instruments de la même famille ? C’est la question à laquelle répond Ravel avec génie dans sa Sonate pour violon et violoncelle. L’œuvre éblouit par sa prodigieuse inventivité. Elle apparaît tantôt simple, tantôt d’une complexité digne d’une partition d’orchestre.
Dans ce duo écrit à Salzburg en 1783 – Mozart offre la perfection de l’équilibre entre le violon et le violoncelle. Grâce et invention nous touchent dès la première mesure.
Signs, Games and Messages de György Kurtag sont des miniatures d’une grande concentration. Cette petite forme musicale pourrait être celle d’un journal intime : une mosaïque d’impressions et de sensations. L’écriture y est un sommet de l’expression minimaliste.
La Chaconne est, à l’origine, une danse. Elle prend une force inouïe lorsque Bach la transcrit pour le violon dans sa deuxième Partita. « Sur une seule portée, pour un petit instrument, Bach a écrit tout un monde de pensées profondes et de sentiments puissants. Si c’était moi qui avait créé, engendré cette œuvre, l’excitation démesurée et le choc profond causés par son éclosion m’auraient rendu fou » écrivit Brahms… Un sentiment que l’on peut partager !
Le compositeur norvégien Johann Halvorsen arrangea pour violon et violoncelle, la célèbre Passacaille de Haendel. Une danse noble suivie de variations de plus en plus virtuoses qui donnent l’illusion de la présence d’un petit orchestre baroque.