Présentation
Outre sa collaboration avec Marie-Laure Garnier, la pianiste Célia Oneto Bensaid est une fort belle soliste qui revisite et défriche des répertoires variés, depuis les musiques minimalistes jusqu’aux œuvres longtemps oubliées de compositrices qu’elle a été une des premières à remettre en lumière.
Le programme qu’elle présente à Dinard permet en particulier de découvrir Musiques sur l’eau de la compositrice bretonne Rita Strohl, une composition du tout début du XXe siècle marquée par le symbolisme et la recherche d’une communion avec la nature. À l’instar du premier mouvement de cette œuvre qui évoque les naïades, ce programme au goût de magie nous emmène dans un tourbillon fantastique de créatures extraordinaires, de mythes, depuis L’apprenti sorcier de Paul Dukas ou la Mephisto valse de Franz Liszt, jusqu’à une chute endiablée et diabolique signée par Prokofiev.
BIOGRAPHIE
Artiste sincère et engagée, Célia Oneto Bensaid façonne un parcours à son image, mettant en lumière un répertoire particulier, signature de cette pianiste qui développe sa singularité et sort volontiers des sentiers battus. Côté formation, elle sort du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec cinq prix obtenus avec les meilleures distinctions dans les classes de piano, de musique de chambre ainsi que les trois classes d’accompagnement. Elle rejoint ensuite l’école Normale Alfred Cortot où elle obtient le diplôme supérieur de concertiste.
C’est aujourd’hui sur les plus grandes scènes, en solo, en musique de chambre et en concerto, que Célia choisit avec soin les répertoires qu’elle défend : la musique américaine (comprenant ses propres transcriptions), la musique française, la musique d’aujourd’hui, et de compositrices y tiennent une place importante dans ses programmes. Elle collabore et crée ainsi de nombreuses pièces dont elle est dédicataire pour certaines de David Hudry, Kaija Saariaho, Diana Syrse, Camille Pépin, Fabien Waksman et fait partie des artistes les plus engagées dans la redécouverte du Matrimoine musical.
Artiste Yamaha, soutenue par la Fondation Banque Populaire et la fondation Safran, Célia est lauréate de nombreux concours internationaux en solo et en musique de chambre. Elle reçoit le prix du public de la Société des Arts de Genève en 2017 et devient en 2020 la première lauréate dans la catégorie “Musique Classique” du Trophée K2.
Récemment, on l’a retrouvée accompagnée des orchestres d’Avignon-Provence sous la direction de Debora Waldman, de Bretagne sous la direction d’Aurélien Azan Zielinski, de la Garde Républicaine sous la baguette de François Boulanger, de l’opéra de Toulon sous la direction de Lucie Leguay à la fois dans des concertos du « grand répertoire » mais également pour des concertos de Vítezslava Kaprálová ou Marie Jaëll.
En récital et en musique de chambre, elle a été l’invitée de la Philharmonie de Paris, du Théâtre des Champs-Elysées, de « Piano aux Jacobins », de « la Roque d’Anthéron », du festival « Nouveaux Horizons », de « l’Esprit du Piano » à Bordeaux, de la Folle Journée de Nantes, le Grand Théâtre de Harbin (Chine), le Salamanca Hall (Japon), la Salle Bourgie (Montréal), le Wigmore Hall (Londres), et est également l’invitée régulière de différentes émissions de radio (France Musique, Radio Classique, France Culture etc.).
Chambriste recherchée, on la retrouve sur scène notamment aux côtés de Renaud Capuçon, Violaine Despeyroux, Elsa Dreisig, Marie-Laure Garnier, Olivia Gay, le Quatuor Hanson, L.a Hennino, Héloïse Luzzati, Fiona McGown, Raphaëlle Moreau, Alexandre Pascal, Xavier Phillips…
Artiste éclectique, elle est aussi comédienne lors des projets du MAB Collectif, doublure mains sur des long métrages et, en tant que pianiste, elle apparaît dans les séries « Les Sauvages » et « Validé » (Canal Plus). Elle enregistre d’ailleurs les bandes originales de différents films et séries (« Les Sauvages » Canal Plus, « Rouge » de Farid Bentoumi, « Le Tourbillon de la vie » de Olivier Treiner).
Côté disques, déjà au nombre d’une dizaine, ils illustrent son attachement à ses répertoires de prédilection. De son premier disque solo “American Touches” autour de Gershwin et Bernstein en 2018, à “Métamorphosis” en 2021 autour de Glass, Pépin et Ravel, encensé par la critique, elle explore en solo et en musique de chambre ces répertoires très variés, reflet de sa soif de découvertes.
En 2022, paraît « Songs of Hope » avec sa partenaire la soprano Marie-Laure Garnier, croisant negro-spirituals et mélodies à caractère sacré. (TTT de Télérama, 5 étoiles Classica etc.). Son troisième album solo dédié aux pièces de Dante de Marie Jaëll (Label Présences compositrices) est « choix du Monde », obtient TTTT de Télérama, 5 Diapasons, 5 étoiles de Classica et de multiples retours enthousiastes de la presse. Elle participe également à une monographie autour des oeuvres inédites de Charlotte Sohy, largement saluée par la presse internationale. En janvier 2023 sort le disque « Chants Nostalgiques » avec Marie-Laure Garnier et le quatuor Hanson autour de la mélodie française (Fauré, Chausson, Franck, Sohy…) qui a déjà obtenu TTTT de Télérama.
Célia est artiste en résidence à l’Opera Grand Avignon sur la saison 22/23 et 23/24.