David Romain

Romain David, né à Guérande en 1978, a étudié successivement à Laval, Nantes puis Versailles avant d’entrer en 1996 au CNSMP où il obtient trois premiers prix (piano, musique de chambre et harmonie) et suit le cycle de perfectionnement auprès de Georges Pludermacher. Lauréat du concours Honens à Calgary, Villa-Lobos à São Paulo (2006), présidé par Nelson Freire, du concours de Brême (2007) où il remporte de surcroît le prix du public et le prix de l’œuvre contemporaine imposée, il se produit en récital ou en formation de chambre. C’est ainsi qu’on l’a découvert l’an dernier, à Dinard, aux côtés de la violoniste Stéphanie Morely dans la superbe Sonate n°3 d’Olivier Greif, The Meeting of the Waters.

 
Romain David a joué à la Roque d’Anthéron, à la Folle Journée de Nantes, à Toulouse, à São Paulo, au Concertgebouw d’Amsterdam, aux Lisztomanias, au Théâtre des Bouffes du Nord, à la Cité de la Musique, aux Fêtes romantiques de Nohant, à Piano en Valois etc. Il a consacré un CD à Scriabine et Chopin, son compositeur de prédilection avec Mozart et Debussy. Il est directeur artistique du festival de piano classique, Tempo, créé en 2009 au Croisic.
 
C’est à la demande expresse de Kun Woo Paik, enthousiasmé par sa prestation, à Dinard, l’an dernier, lors du concert des Jeunes Virtuoses, que Romain David revient en 2012 pour donner un récital de musique française. Un programme conçu spécialement pour le festival où affinités, hommages et références (rythmes, intervalles, couleurs, timbres, construction) jouent un rôle structurant. Deux exemples : Cloches d’adieu et un sourire de Murail est un hommage à Messiaen (dont il fut l’élève) écrit peu de temps après sa mort, qui renvoie au 6ème Prélude de Messiaen, Cloches d’angoisse et larmes d’adieu. Quant à La Mandragore (déjà entendue à Dinard en 2010) qui termine la première partie, elle fait écho à Ravel (tout particulièrement au Gibet) qui clôt le concert avec deux pièces de Miroirs.